Comme vous pouvez le voir dans le document en annexe, l’approbation du programme de politique générale était à l’ordre du jour du CC du 6 mars.

Ce document est sensé décrire les axes d’action qui seront poursuivis durant les années de la mandature communale.

Mon sentiment ? Une absence de vision à moyen et long terme.

Qu’ils soient stratégiques (que veut-on pour la commune ?) ou spécifiques (comment va-t-on les atteindre ?), les objectifs ne sont pas clairement définis.

Un remède à ce manque de vue à long terme et d’objectifs précis existe pourtant : le Programme Communal de Développement Rural (PCDR). Un remède qui stimule la participation citoyenne et qui permet une subsidiation importante (souvent 80 %) des projets.

Quels projets sont subsidiés dans le cadre d’un PCDR ? Création de parcours santé ou d’installations sportives, jumelages, groupes de travail, aménagement de voirie, rénovation de bâtiments communaux ou de places de village, centre culturel,… La gamme de projets subsidiables est très étendue.

Ça changerait quoi pour Burdinne ? Un exemple qui me tient à cœur : la place de Marneffe.

Le Conseil a voté (à l’unanimité moins ma voix) un emprunt qui nous coutera plus de 900.000 euros (680.000 + près de 250.000 d’intérêts). Auxquels s’ajoutent encore des fonds propres. La place de Marneffe coutera finalement plus d’un million d’euros.

Un PCDR aurait permis d’économiser plus de 500.000 euros et de les consacrer à d’autres investissements. Les transformations de la Gare et/ou de la Ferme auraient ainsi pu être réalisées sans que les Burdinnois ne dépensent un centime de plus…

Et quelles sont les raisons invoquées par la majorité pour ne pas solliciter un PCDR ?

Cela demande du travail:
Bien sûr, il faut du temps et de l’énergie pour établir pareil dossier. Et c’est parce qu’ils ont affirmé vouloir s’investir en énergie et en temps que les 11 membres du Conseil ont été élus.

Les petites communes ont moins de chance de voir leur projet accepté :
Une rapide recherche sur Internet montre que 23 « petites » communes (entre 1.300 et 4.000 habitants) bénéficient ou ont bénéficié d’un (ou plusieurs) PCDR. Et comme dit le slogan, 100 % des gagnants ont tenté leur chance…

Ça prend du temps :
Ces communes ont parfois reçu leurs premiers subsides moins de 24 mois après le début de la démarche. La gare de Burdinne pourrait être réhabilité en 2016… Et sans PCDR, l’école de Marneffe a attendu 30 ans…

Le ministre Furlan va prochainement instaurer un droit de tirage qui signifiera la fin des PCDR :
Un droit de tirage va effectivement être instauré. Mais quand ? Par ailleurs, ces fonds proviendront du ministère de Pouvoirs Locaux alors que ceux des PCDR ressortent du ministère de l’Agriculture et sont largement alimentés par l’Europe. Droit de tirage et PCDR sont donc distincts. Et nous aurions pu en bénéficier depuis 30 ans.

Il faut occuper les ouvriers communaux en hiver :
Un argument qui ne cesse de me surprendre. Les ouvriers communaux n’auraient-ils donc vraiment rien d’autre à faire en hiver que de rénover le Centre culturel ? Voilà une « occupation » qui nous prive et de subsides, et de participation citoyenne.

Plus d’infos sur le PCDR ? http://www.burdinne.ecolo.be/?Le-Programme-Communal-de

Un point à souligner lors de cette réunion du Conseil : comme elle l’avait fait pour MM. Férir et Légaz il y a 6 ans, la majorité me permet de représenter la Commune dans différents organismes : assemblées générales de l’ALEM, de la SPI+, d’Intradel, de l’AIDE, de la COPALOC et conseil d’administration du Centre culturel Braives-Burdinne.
Je remercie à nouveau mes collègue du Conseil pour ce geste d’ouverture.